Vous êtes ici : Accueil Actualités syndicales Montpellier – Compte rendu 18 mars (hum, il est long, mais la journée le fut aussi…)

Le 17 mars, le Medef a fait savoir qu’il annulait unilatéralement la réunion de négociation prévue 18 mars pour pallier le problème des droits rechargeables non épuisables.

A Montpellier, ayant demandé audience au Préfet de Région, nous avons maintenu notre appel à rassemblement.

Fut reçue une délégation composée de la CGT-Spectacle LR, CIP-LR, SMA, SYNAVI et du SYNDEAC.

Nous avons fait remarquer qu’encore une fois, ces négociations s’engageaient sous les ordres et au bon vouloir du MEDEF, malgré la demande du Premier ministre pour trouver une solution urgente aux droits rechargeables non épuisables.

  • Que depuis le 1er octobre des centaines de milliers d’allocataires vivent avec des indemnisations de quelques euros par jour et voient baisser leurs droits de façon considérable.
  • Que de la précarité on expulsait maintenant les privés d’emploi vers une extrême pauvreté.
  • Qu’en repoussant la recherche de solutions, les représentants du patronat confirmaient leur totale indifférence pour les femmes, les hommes et leurs familles qui vivaient ces situations insupportables.
  • Que nous en avons soupé des courbettes et des cadeaux faits au MEDEF.
  • Que nous en avons soupé que l’égoïsme et la cupidité de ceux qui veulent toujours plus passent avant l’intérêt général, passent avant ceux pour qui c’est toujours moins.
  • Que nous en avons soupé de passer pour des sujets et non des citoyens. Citoyens auxquels la République doit garantir des moyens d’existence convenables, qu’ils soient jeunes, vieux, malades ou privés d’emploi.
  • Que nous attendions que le Premier considère autant la situation de ses concitoyens qu’il dit aimer les entreprises.
  • Que nous exigions que le Premier ministre impose la tenue de cette négociation dans les plus brefs délais et que soient prises en compte nos propositions. 

 

Nous avons fait part ensuite de la situation dans notre région où l'hécatombe s'accélère. Chaque spectacle qui ne voit pas le jour, baisses de budget, annulations de festivals et fermetures de lieux culturels, sont autant d’équipes et de salariés qui se retrouvent sans emplois et qui subissent par ces décisions un vaste plan social.

Pire, les fermetures de lieux culturels, deviennent des enjeux électoraux ! (cf. communiqué de Sortie Ouest)

Par ces décisions, toute l’architecture de soutien à l’art et à la culture est déstructurée, anéantie, autant de préoccupations, de craintes, de dangers qui pèsent sur l’avenir de la création artistique.Nous avons aussi fait part de nos questionnements sur les « Pactes » engagés par la Ministre de la culture qui à ce jour, ne se font que sur des enveloppes déjà percées.

Ces pactes doivent permettre de se retrouver autour d’objectifs partagés de politique culturelle, mais dans les faits, qu’en est-il ?

Nous payons déjà sur les deniers sociaux, les cadeaux au patronat du « Pacte » dit de responsabilité.

Pourquoi pactiser ? Pourquoi ne pas contractualiser ? Pourquoi ne pas légiférer ? Sur ces enjeux, nous pourrions même accepter le 49.3.

Pourquoi ne pas avoir inscrit ces objectifs et la répartition des rôles des puissances publiques dans la loi que nous voulions d’orientation et de programmation pour la culture, aujourd’hui ramenée à un vaste fourre-tout qui ne garantit rien en matière de droits culturels ?

  • pour garantir le pluralisme et la diversité culturelle ;
  • pour compléter l’aménagement du territoire et opérer les rééquilibrages géographiques : pour que les territoires et les quartiers les plus défavorisés n’aboutissent pas à de véritables déserts culturels;
  • pour coordonner des politiques publiques concertées pour les rendre plus cohérentes entre elles ;
  • pour assurer une meilleure lisibilité par une identification des rôles, des compétences, des droits et des devoirs de chacune, par une simplification des principes de financements croisés, et une transparence de leurs négociations.

Nous avons informé que nous allions interpeller la Région pour la mise en œuvre d’une commission Culture dans la CTAP (Conférence Territoriale d’Action Publique) dont par la loi, elle est chef de file, afin que soit engagé d’urgence un plan d’action publique pour la Culture, et pour que l’Etat soit associé et s'engage dans cette CTAP.

A l’issue de l’audience en Préfecture, un groupe de manifestants de la CIP-LR, s’est rendu au théâtre du Hangar, théâtre fermé depuis 3 ans maintenant.

Le groupe y fut accueilli par un représentant de la Métropole Méditerranée Montpellier, qui invita à une audience immédiate à la Métropole.

Nous fûmes reçus par l’Elu à la culture et son Directeur de service.

Nous avons exprimé ce que dit plus avant, et avons demandé à ce que la Métropole s’engage et prenne la place due à ses prérogatives et ses compétences dans la CTAP, pour élaborer et construire en toute coopération avec l’Etat et les autres collectivités ce plan d’action publique pour la culture.

Nous avons également invité la Métropole à engager le débat avec les organisations professionnelles au sein du COREPS LR (Comité Régional des Professions du Spectacle).

Des portes se ferment, d’autres s’entrouvrent... et la lutte continue

A suivre…

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